Si je vous demandais de nommer
spontanément le nom d’un réseau social, nul doute que Facebook serait celui que
vous me citeriez le plus, loin devant Twitter. Rien d’étonnant à cela : Facebook est le service de ce type le plus
utilisé en Europe et aux Etats Unis. Mais est-ce également le cas hors de la
sphère d'influence occidentale ? Dans le cadre de cette réflexion, le cas de la
Chine, qui n’a pas accès à Facebook, m'a particulièrement interpellé.
Le Facebook à la chinoise
Les citoyens de l'empire du
milieu disposent de leurs propres
réseaux sociaux. Le plus utilisé s’appelle Renren
(depuis 2009, avant il s’appelait
Xiaonei). Il compte presque autant d’utilisateurs que Facebook quand bien même
près de 95% de ses inscrits résident sur le territoire chinois. Les
fonctionnalités principales sont les mêmes que celles de son frère. Il est à
noter que les étudiants sont les premiers utilisateurs de cette plateforme puisqu’ils
représentent à eux seuls 96% des inscris.
Ce réseau social a vu le jour en
2005. Il a été conçu par des universitaires et est actuellement passé aux mains d’un consortium internet chinois et
d’une banque japonaise. En mai 2011, alors qu'il comptait près de 160 millions
de membres, le site réussit son introduction en bourse dans une opération de
734 millions de dollars.
Si dans
l'ensemble, Renren offre les mêmes possibilités que son homologue américain, il
fournit toutefois un outil dont Facebook n'est pas doté : la possibilité
de connaître l’identité des personnes qui ont visité notre profil. Une autre
particularité de ce site est sa monnaie virtuelle (calquée sur la valeur du
Yuan). Elle permet de réaliser des achats virtuels sur le site, de jouer à des
jeux en ligne, etc.
Source google images :
La censure
Renren
est-il censuré ? Poser la question c'est déjà y répondre et de ce fait la
réponse ne surprendra certainement personne. On peut même dire que la
vérification des données est plutôt rigide et bien structurée. Les posts sont
soumis à deux filtres. Le premier est automatique et vérifie l'emploi de certains mots interdits. Il empêche donc
l'affichage de tout post comprenant l'un de ces mots prohibés. Un second filtre
manuel est ensuite appliqué. Un utilisateur trop souvent censuré verra donc son
compte fermer et sera donc banni de Renren.
Le Twitter chinois
Comme aux
Etats Unis, au Japon et au Royaume Uni, le réseau social qui arrive en seconde
position est un site de micro-blogging comparable à Twitter. De par sa
structure descendant directement du blog, ses messages sont plus brefs.
Ce site,
du nom Weibo, est créé en 2009. Il compte aujourd'hui plus de 350 millions
d’usagers, 700 millions de visites quotidienne et 100 millions de messages
postés chaque jour. Comme le font les stars occidentales avec Twitter, les
personnalités chinoises postent sur Weibo. Elles sont aussi suivies par des
millions d’internautes et leurs avis sont donc repris et relayés par ces
derniers.
Le petit frère de MySpace
Qzone est
un autre réseau social chinois qui comporte de nombreuses fonctionnalités
payantes comme la version mobile par exemple. Il se rapproche de MySpace dans
la mesure où permet d’échanger musique et photos. L’importance de ce site n’est
pas négligeable puisque en 2009 la plateforme comptait déjà 200 millions d'utilisateurs.
Et pour terminer
Il y a
assez peu d’informations sur les réseaux chinois, l’accès et l’inscription pour
les non chinois est quasi impossible, puisque ces sites n’ont pas de traduction
anglaise. Le seul qui offre une version anglaise est Weibo, mais qui lors de
l’inscription de localité ne vous propose aucune ville occidentale.
Sources :
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