samedi 17 novembre 2012

La Chine et les réseaux sociaux

Si je vous demandais de nommer spontanément le nom d’un réseau social, nul doute que Facebook serait celui que vous me citeriez le plus, loin devant Twitter. Rien d’étonnant à cela : Facebook est le service de ce type le plus utilisé en Europe et aux Etats Unis. Mais est-ce également le cas hors de la sphère d'influence occidentale ? Dans le cadre de cette réflexion, le cas de la Chine, qui n’a pas accès à Facebook, m'a particulièrement interpellé. 

Le Facebook à la chinoise 

Les citoyens de l'empire du milieu  disposent de leurs propres réseaux sociaux. Le plus utilisé s’appelle Renren (depuis 2009, avant il  s’appelait Xiaonei). Il compte presque autant d’utilisateurs que Facebook quand bien même près de 95% de ses inscrits résident sur le territoire chinois. Les fonctionnalités principales sont les mêmes que celles de son frère. Il est à noter que les étudiants sont les premiers utilisateurs de cette plateforme puisqu’ils représentent à eux seuls 96% des inscris.

Ce réseau social a vu le jour en 2005. Il a été conçu par des universitaires et est actuellement passé aux mains d’un consortium internet chinois et d’une banque japonaise. En mai 2011, alors qu'il comptait près de 160 millions de membres, le site réussit son introduction en bourse dans une opération de 734 millions de dollars.

Si dans l'ensemble, Renren offre les mêmes possibilités que son homologue américain, il fournit toutefois un outil dont Facebook n'est pas doté : la possibilité de connaître l’identité des personnes qui ont visité notre profil. Une autre particularité de ce site est sa monnaie virtuelle (calquée sur la valeur du Yuan). Elle permet de réaliser des achats virtuels sur le site, de jouer à des jeux en ligne, etc.

Source google images :  

La censure

Renren est-il censuré ? Poser la question c'est déjà y répondre et de ce fait la réponse ne surprendra certainement personne. On peut même dire que la vérification des données est plutôt rigide et bien structurée. Les posts sont soumis à deux filtres. Le premier est automatique et vérifie l'emploi de certains mots interdits. Il empêche donc l'affichage de tout post comprenant l'un de ces mots prohibés. Un second filtre manuel est ensuite appliqué. Un utilisateur trop souvent censuré verra donc son compte fermer et sera donc banni de Renren.
 

Le Twitter chinois

Comme aux Etats Unis, au Japon et au Royaume Uni, le réseau social qui arrive en seconde position est un site de micro-blogging comparable à Twitter. De par sa structure descendant directement du blog, ses messages sont plus brefs.
 
Ce site, du nom Weibo, est créé en 2009. Il compte aujourd'hui plus de 350 millions d’usagers, 700 millions de visites quotidienne et 100 millions de messages postés chaque jour. Comme le font les stars occidentales avec Twitter, les personnalités chinoises postent sur Weibo. Elles sont aussi suivies par des millions d’internautes et leurs avis sont donc repris et relayés par ces derniers.
 

Le petit frère de MySpace

Qzone est un autre réseau social chinois qui comporte de nombreuses fonctionnalités payantes comme la version mobile par exemple. Il se rapproche de MySpace dans la mesure où permet d’échanger musique et photos. L’importance de ce site n’est pas négligeable puisque en 2009 la plateforme comptait déjà 200 millions d'utilisateurs.
 

Et pour terminer

Il y a assez peu d’informations sur les réseaux chinois, l’accès et l’inscription pour les non chinois est quasi impossible, puisque ces sites n’ont pas de traduction anglaise. Le seul qui offre une version anglaise est Weibo, mais qui lors de l’inscription de localité ne vous propose aucune ville occidentale.

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